Le spectacle équestre de Cavalia « Odysseo » une merveilleuse balade
Mange ton cœur, George Balanchine.
L'ODYSSÉE DE CAVALIA
Hautement recommandé
Lorsque: Jusqu'au 21 mai
Où: Sous le chapiteau blanc à Soldier Field's South Lot, 1410 Museum Campus Dr.
Des billets: 34,50 $ - 144,50 $
Info: www.cavalia.net
Durée: 2 heures et 30 minutes, avec un entracte
Alors que ce chorégraphe légendaire a peut-être travaillé avec des pur-sang à deux pattes tout au long de sa vie, l'équipe créative derrière le nouveau spectacle sauvagement poétique et grandiose de Cavalia, basé à Montréal, Odysseo - galopant maintenant sous le Big White Top perché à côté de Soldier Field - a un corps de ballet rempli de danseurs à quatre pattes. Et ces créatures incroyablement gracieuses sont sublimement fondues dans un spectacle fluide et impressionnant qui rend les nombreuses formes de mouvement – animales, humaines et mécaniques – essentielles. Une flotte de 65 chevaux magnifiques rejoint un vaste casting de maîtres et maîtresses équestres, des acrobates spectaculaires, des musiciens exceptionnels et une troupe d'acrobates de Guinée de l'Ouest qui pourraient facilement anéantir la compétition pour la médaille d'or des exercices de gymnastique au sol aux Jeux olympiques.
La fantaisie du mouvement et du derring-do qu'est Odysseo jette un sortilège - un mélange d'euphorie mordante et de calme affiné par une équipe créative massive dirigée par les réalisateurs Normand Latourelle et Wayne Fowkes, les chorégraphes Darren Charles et Alain Gauthier, le compositeur Michel Cusson et une flopée de designers qui font bouger la Terre et le vent palpable.
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Pour tout le mouvement ici (et Odysseo Est-ce que tire son titre d'un voyage épique), et malgré tout son mélange homogène de paysages et de talents mondiaux disparates, c'est un moment de repos qui pourrait bien être l'image la plus exquise de ce spectacle de 30 millions de dollars. Il survient immédiatement après l'entracte alors que les lumières s'allument sur un paysage vallonné où des dizaines de chevaux dorment sur le côté, tandis que les corps de leurs cavaliers sont enroulés paisiblement autour de leurs flancs massifs. Le sentiment de confiance et d'affection dans la scène est époustouflant à voir et rendu avec un magnifique œil pictural.
Pour la pure subtilité du mouvement et la forme de communication tout à fait étonnante qui peut être établie entre le cheval et l'entraîneur (impliquant parfois un processus de six ans), il y a la maîtrise d'Elise Verdoncq de neuf chevaux arabes blancs incroyablement beaux. Avec le plus doux des signaux (appelez-la simplement le chuchoteur du cheval), elle les fait tourner, s'entremêler et former d'innombrables groupes dans une scène intitulée Liberté qui pourrait facilement se ranger avec des moments du ballet classique Swan Lake.
Et parler de poésie en mouvement : à un moment donné du spectacle, un carrousel massif est descendu dans le ring, avec des acrobates exécutant d'étonnants pas de deux aériens sur les poteaux qui sont apposés sur les chevaux sculptés tandis que le souvenir de vrais chevaux encerclant la scène persiste. . Tout aussi époustouflante est une pièce complexe avec des soies motorisées par des chevaux blancs et un duo sensuel sur un cerceau aérien qui est une remarquable combinaison de grâce et de force.
Bien sûr, tout n'est pas ici du pur lyrisme. Pour le chahut pur, il y a les scènes d'équitation cosaque dans lesquelles des filous casse-cou tournent au-dessus, sous et autour de leurs montures alors qu'ils galopent à toute vitesse à travers la scène. Il y a aussi Les Fées, six femmes cavalières, leurs longues jupes de soie blanche volant derrière elles alors qu'elles galopent - debout sur la selle - avec leurs jambes à califourchon deux les chevaux. (Tout au long, les costumes de Georges Levesque et Michèle Hamel font des merveilles.) Et il existe une grande variété de formations qui trouvent les chevaux se déplaçant dans des environnements topographiques nombreux et variés - des plaines au désert, en passant par le canyon et le lit du lac.
Les neuf acrobates et musiciens guinéens ajoutent un charme immense et un jeu comique à Odysseo. Les sauts arrière rapides et presque gyroscopiques de quelques-uns de ces artistes valent à eux seuls le prix d'entrée. Et leurs percussions et chants animent chaque scène dans laquelle ils apparaissent, surtout lorsqu'ils impliquent le public dans un peu d'appel et de réponse sur une chanson qui se traduit par Plus de guerre sur Terre !
D'autres acrobates (appelés échasses) sont équipés de lames de course élastiques qui leur permettent de rivaliser avec les chevaux dans une routine de saut à la perche. Pour les traditionalistes dans le public, il y a aussi une belle séquence de dressage majestueux dans laquelle les chevaux pourraient aussi bien être en pointes.
La chanteuse Valentina Spreca interprète la partition envoûtante de Michael Cusson, qui entre et sort de l'action sur scène, avec de superbes musiciens perchés dans des cabines de chaque côté du théâtre de la tente.
La magie de la scénographie d'Odysseo (œuvre de Guillaume Lord et de la société multimédia Geodezik) mérite d'être revue à part entière, avec des paysages époustouflants qui se succèdent grâce à un écran vidéo à la pointe de la technologie (le toile de fond pour d'innombrables tours visuels) et la création d'une montagne à trois étages sur laquelle les chevaux apparaissent dans un moment de grand impact dramatique.
La synchronie de chaque élément de ce spectacle est si méticuleusement chronométrée et réalisé que vous devez vraiment garder une petite partie spéciale de votre cœur pour le seul cheval qui semblait avoir son propre esprit et qui a brièvement essayé de suivre son propre chemin. D'un autre côté, vous pourriez très bien vous demander si sa petite rébellion, elle aussi, n'aurait pas été chorégraphiée. La magie.
Pa: