Bernard Cretier, chef français dont le restaurant de banlieue attirait des convives à des kilomètres à la ronde, décédé à 74 ans
Chez Maxim's de Paris, un de ses clients s'est fait remarquer. L'artiste Salvador Dali passait par là avec son ocelot de compagnie.
Bernard Cretier faisait partie d'une vague de chefs français qui sont arrivés à Chicago dans les années 1960 et 1970, coupant et découpant l'identité de la viande et des pommes de terre de la ville des parcs à bestiaux en une destination culinaire.
Pendant 38 ans, M. Cretier a exploité le restaurant Le Vichyssois dans la banlieue nord-ouest de Lakemoor, attirant des convives du centre-ville de Chicago et du Wisconsin qui se régalaient de ses pâtés, soupe à la citrouille, sole de Douvres, saumon en croûte et tarte au chocolat.
Sa demi-glace était de l'or gastronomique, conférant un umami charnu à n'importe quel plat. À base d'os de veau, de carottes, de céleri, de vin et d'assaisonnements, il a fallu plus de 25 heures pour mijoter et réduire.
M. Cretier est décédé subitement le 21 juillet, selon sa fille Jennifer Kuisle. Le résident de Barrington avait 74 ans.
On se souvient de lui comme d'un chef pionnier qui a changé le paysage de la scène culinaire de Chicago et a conquis nos palettes avec son inimitable demi-glace, a déclaré Leigh Uhlir, doyenne associée au Kendall College of Culinary Arts and Hospitality Management.
Le jeune Bernard a grandi dans la ville française de Vichy, où ses parents Paul et Yvette possédaient un magasin de semences et de jardinage.
Il quitte la maison à 15 ans pour faire son apprentissage dans les plus belles cuisines de France. Son rêve a toujours été d'ouvrir son propre restaurant, a déclaré sa fille.
Il s'est formé auprès de chefs renommés dont Jean et Pierre Troisgros. Et il a travaillé avec Paul Bocuse près de Lyon, souvent appelée la capitale gastronomique de la France.
M. Cretier était également le chef personnel du général Pierre Billotte, un héros de la Résistance qui a aidé à conduire les libérateurs français à Paris en 1944.
Lors de son passage chez Maxim's de Paris, l'un des clients de M. Cretier s'est démarqué. L'artiste Salvador Dali passerait avec son ocelot de compagnie, a déclaré sa fille.
Au début des années 1970, Maxim's l'a envoyé aux États-Unis pour diriger sa cuisine à Chicago.
Jusqu'à son arrivée et l'arrivée d'autres chefs français de France, la plupart des restaurants français [à Chicago] - il y en avait environ sept ou 10 - ils étaient de faux français, a déclaré Alain Maes, originaire de Nîmes, en France et historien culinaire. qui écrit le blog Café virtuel français . Ils avaient des noms français mais pas un seul chef de France, et ils faisaient toutes sortes de plats [inauthentiques].
A Chicago, il rencontre Priscilla, sa femme depuis 48 ans.
En 1976, le couple a ouvert Le Vichyssois, qui se traduit par un homme de Vichy, a déclaré sa fille. Sa femme accueillait les gens sur le devant de la maison, prenait les manteaux et faisait office de sommelière.
Au milieu des années 1980, il a été présenté dans l'émission PBS Grands chefs de Chicago.
L'un de ses moments les plus fiers au Vichyssois est venu lorsque Bocuse est arrivé pour dîner au restaurant de son ancien apprenti.
M. Cretier était connu pour l'accueil chaleureux de son restaurant, étant un chef formidable, ayant une cohérence, a déclaré sa fille. La nourriture était assez incroyable. Les gens s'amusaient, ce qui était le plus important.
Après que les Cretiers ont décidé de prendre leur retraite en 2014, il a continué à vendre sa demi-glace Natural Classics.
Il a toujours préféré la nourriture simple.
Quand je suis en France, a-t-il dit un jour au site Internet, je préfère les pieds de cochon grillés. Et il avait un faible pour les barres Dove au chocolat noir.
Outre son épouse et sa fille, M. Crétier laisse dans le deuil ses frères Jean et François Crétier et deux petits-enfants. Des offices ont eu lieu.
Pa: